"le cri du peuple" , illustration du roman feuilleton de zola "le moniteur universel", organe de l'état sous napoléon

"Le charivari", fameux journal réfractaire

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Histoire de la presse française au 19 éme siècle

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Le thème qui est traité ici est celui de la presse au 19 eme siècle. Nous allons étudier l'évolution des périodiques et quotidiens français sur une période allant de l'empire (le début du 19 éme siècle), jusqu'à l'affaire Dreyfus et la fin des années 1890, nous essaierons donc de voir à travers cette période, comment s'est créé une identité de la presse telle que nous la connaissons...

 

En premier lieu, nous allons voir les rapports ambigus qu'entretiennent le pouvoir politique et la presse française au 19 eme siècle :

La presse et le pouvoir politique

 

Dans un second temps, nous allons essayer de comprendre pourquoi et comment la presse quotidienne française va se démocratiser, se rendre plus accessible :

La presse et le peuple

 

Pour enfin étudier le cas de l'affaire Dreyfus :

La presse et l'affaire

 

 

 

 

 

 

1 ere PARTIE :

La presse et le pouvoir politique

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Cette première partie va traiter les rapports qu'entretiennent le pouvoir politique et la presse française tout au long du 19 eme siècle, et ce à travers différentes périodes.

La première qui s'étend de1789 a mai 1804 fait de la presse un animal asservi. Dès son arrivé au pouvoir, Napoléon Bonaparte interdit par décret tous les journaux qui " seraient contraires au respect du pacte social, àla souveraineté du peuple et à la gloire des armées ". Le résultat est que plus de 50 journaux sont supprimés et qu'a paris, seuls 13 titres subsistent.

A cette date, Napoléon Bonaparte est bien décidé à museler la presse susceptible de le gêner dans ses projets, mais surtout à se servir d'elle pour sa propagande personnelle.

Sous l'empire, c'est à dire de 1804 a1814, le contrôle de Napoléon sur la presse apparaît de plus en plus évident. Une série de mesures et décisions fait que la liberté de la presse est de plus en plus restreinte. Parmi ces mesures, on peut noter :

En définitif, chaque département ne possède qu'une feuille et à paris, il ne reste plus que 4 titres, bien évidement en faveur de l'empire :

Ce que l'on peut dire, c'est que Napoléon a très bien et très vite compris le rôle et l'impact que pouvait avoir la presse. Et loin de se contenter de la faire taire, il l'utilise à servir ses projets et ses ambitions.

Cette nouvelle est très mal accueillie, le national, avec a sa tète Adolphe Thiers, organise la résistance. Son appel est entendu et concourt au déclenchement de ce que l'on va appeler les 3 glorieuses, les émeutes du 27, 28 et 29 juillet 1830.

A l'issu de cette période de restauration le journal n'est plus seulement n'est plus seulement spectateur de l'événement, mais il en est aussi acteur.

A la suite des événements de juillet, Louis Philippe succède à Charles 10. D'une certaine manière, la monarchie de juillet va accorder une plus grande liberté a la presse, avec notamment les lois d'octobre et décembre 1830, mais les pressions que rencontre Louis Philippe, àla fois attaqué par les républicains et les légitimistes, l'obligent à sévir et à poursuivre fréquemment les journalistes.

Cette époque est marquée par la prolifération des journaux comme le charivari, où l'on publie telle que la célèbre "poire". Cette estampe de Louis Philippe donna lieu a un procès dont le verdict fut reprit par le charivari lui-même, mais avec une mise en page bien particulière, (une poire).

Pendant cette période, la presse n'est donc pas totalement 'libre', en 1835, la censure est finalement rétablie. Il faudra attendre la révolution de 1848 pour que le pouvoir révise de nouveau ses positions.

Avec la seconde république, plus de cautionnement, ni de droit de timbre, ce qui va largement contribuer et encourager la prolifération des titres. On voit apparaître des journaux tels que : La vraie république, l'ami du peuple, ou encore l'ère nouvelle.

Mais cette situation de pseudo liberté est éphémère et à la suite des affrontements entre les ouvriers contre la fermeture des ateliers nationaux et l'armée, le cautionnement est rétabli. En 1852, le résultat du referundum reconnaît le nouvel empreur.

 

 

 

 

 

2 éme PARTIE :

La presse et le peuple

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C'est à cet aspect social que nous allons nous intéresser dans une seconde partie car, non seulement le 19 eme siècle est pour la presse un siècle de conquête de la liberté, mais aussi celle d'un nouveau public et l'aventure des journaux se mêle à cette fin a celle des sociétés industrielles.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

3 éme PARTIE :

Presse et l'affaire

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La démonstration de cette popularité acquise progressivement à force de réflexion et d'ingéniosité ne se fait réellement qu'aux derniers moments du siècle avec l'affaire Dreyfus. A ses commencement, l'affaire semble anodine. Une affaire d'espionnage, c'est tout. Mais très vite, elle prend un tournant bien diffèrent. C'est à cet aspect que va s'intéresser la 3 eme partie de ce travail..

Le 22 décembre 1894, le capitaine Dreyfus est condamné . Et il faut attendre 4 ans, pour qu'en 1898, après un combat assidu des proches de Dreyfus, pour que le grand public prennent connaissance d'une éventuelle 'erreur judiciaire' . La presse de son coté va très vite prendre l'affaire au sérieux, chacun défendant ses propres convictions.

Dans son premier aspect, l'affaire Dreyfus n'apparaît qu'un prétexte de plus pour aiguiser les opposition. On note notamment le développement dans la presse d'une marrée antisémite.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Conclusion

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En conclusion, on peut dire que la presse, même si elle ne naît pas au 19 eme siècle, se construit réellement a cette époque.. Dans un premier temps en combattant contre un pouvoir trop autoritaire, dans un second temps, en élargissant son publique et son pouvoir d'action. Et enfin en choisissant de prendre partie pour la vérité et la république.

Et même si la presse que nous connaissons de nos jours peut sembler éloigner de celle de la fin du 19 eme, elle ne manque pas d'en reconnaître les valeurs fondatrices.

 

 

* illustrations LOUIS GUERRY, visages de la presse